Brooklyn Obtiendra t il Enfin Une Ligne Dhorizon De Classe Mondiale scaled 1

New York a grandi à force d’architecture laide. Chaque gratte-ciel célèbre s’est élevé au milieu de paquets de médiocrité de taille moyenne. Chaque boom de production de chefs-d’œuvre a également jeté des hectares de répétitions stupéfiantes. Il n’est donc guère choquant qu’une décennie de construction de gratte-ciel à Brooklyn ait engendré un défilé de bâtiments qu’une application iPhone pourrait cracher. La lame de hache des gratte-ciel résidentiels qui tranchent l’arrondissement va du Brooklyn Bridge Park au centre-ville, effleurant Fort Greene et atteignant Prospect Heights.

Des canyons de murs de fenêtres bon marché et de climatiseurs protubérants s’élèvent le long de Flatbush Avenue. Appelez-le le Brooklyn Wedge, un nulle part qui est pratique pour aller partout. Il est difficile d’imaginer comment des êtres sensibles ont pu consacrer autant de temps, d’argent et d’enthousiasme à produire un tel ennui. Eh bien, pas si difficile : tout le monde suit le chemin de la moindre résistance, puis passe au travail suivant. Le résultat est une orgie d’indifférence.

Quand un nouveau venu arbore une touche de design, cela ne fait qu’accentuer la tristesse. Considérez le plus haut temporaire de Brooklyn, 100 Willoughby Street, alias AVA DoBro, que SLCE Architects a « conçu » pour AvalonBay. Les architectes ont tacheté la façade de cette masse monolithique dans un assortiment de vitres bleues, de sorte qu’il semble que les constructeurs aient fait une descente dans un magasin de lots irréguliers. Le patchwork de verre bleu est devenu une tendance new-yorkaise mystifiante. Bernard Tschumi a commencé il y a dix ans avec son condo bulbeux Blue dans le Lower East Side. Christian de Portzamparc a suivi avec son supertall criard de la 57e rue, One57. Ici, cela ressemble à une contrefaçon bon marché d’une mauvaise idée.