Biennale De Venise. Une Belle Et epuisante Tentative Dabandonner Larchitecture

Le thème de la 15e Exposition internationale d’architecture, « Reportage du front », met la conscience sociale en architecture au premier plan, répondant à une période turbulente où de nombreux pays souffrent de troubles économiques, d’une crise des réfugiés en cours et de discordes politiques.

La pièce maîtresse de l’événement est une exposition organisée à l’Arsenal de Venise, un ancien chantier naval du XIIIe siècle, mettant en vedette 88 participants de 37 pays différents. En outre, il existe 62 pavillons nationaux organisés individuellement, principalement situés autour des Giardini à proximité, ainsi qu’une gamme d’événements et d’expositions hors site. La production globale s’empare de toute la ville de l’eau, faisant de Venise un centre de production culturelle, de discussion et de découverte.

A l’entrée principale de l’Arsenale, une grande enseigne peinte au mur explique que « les salles d’introduction de la Biennale Architettura 2016 ont été construites avec les 100 tonnes de déchets générés par le démantèlement de la précédente Biennale ».

Le vaste espace de réception de l’Arsenale est rempli d’un rideau de poteaux métalliques standards suspendus au-dessus. Il crée des motifs lumineux visibles sur les surfaces en dessous, entourés de murs en plaques de plâtre empilées. La plaque de plâtre, empilée à différentes profondeurs, produit une surface changeante avec des ouvertures variées.

Arrivé à l’entrée proprement dite de l’exposition, on se demande si le prochain commissaire réutilisera les matériaux nécessaires à l’exposition d’Aravena ?

Mais au-delà de la propagande visuelle qui semble peupler l’Arsenale de 300 mètres de long (et belle et intelligente propagande c’est), on peut se demander où réside l’architecture. Il semble que le conservateur ait tenté d’abandonner l’architecture (la forme du bâtiment) afin de visualiser les problèmes sociaux et politiques.